Dans le plus grand secret, Kigali et Cotonou finalisent un accord visant à déployer plusieurs centaines de soldats rwandais dans le nord du Bénin, en proie à l'activisme des groupes djihadistes sahéliens. Les premiers éléments devraient arriver en octobre.
Habituée à davantage de clémence durant l'ère Issoufou, China National Petroleum Corp est aujourd'hui malmenée par Mahamane Sani Mahamadou, dit "Abba", le puissant ministre chargé des hydrocarbures. Ce dernier reste inflexible sur la question de la "nigérienisation" des postes dans le secteur.
Stefan Maré, qui détient 22% des parts de la société minière, a été démis de ses fonctions de directeur général adjoint par les deux cofondateurs, le Français Grégory Quérel et le Burkinabè Elie Justin Ouédraogo.
Déjà émissaire de Denis Sassou Nguesso pour les dossiers russes ou émiratis, Françoise Joly a été l'une des chevilles ouvrières de son séjour en Turquie. L'influence croissante de la conseillère ne cesse d'alimenter les questions et redessine un nouvel équilibre au sein du premier cercle du président.
L'offshore santoméen est récemment devenu un hotspot pour les pétroliers, qui scruteront avec attention les résultats du puits foré actuellement sur le bloc 6. Des résultats positifs pourraient relancer les négociations sur le permis 4, qui fait l'objet d'un différend entre ERHC, Kosmos et TotalEnergies.
Le Royaume-Uni esquisse un nouveau programme de coopération militaire au profit du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria. Baptisé Lake Chad Support Framework (LSF), il vise à accroître l'influence britannique sur des projets sécuritaires largement dominés par l'UE et l'UA, tout en faisant barrage à Moscou.
La justice française, saisie par un trio de créanciers du régime Kadhafi, vient de désigner la National Oil Corp (NOC) comme émanation de l'Etat libyen, ouvrant la voie à la saisie de ses actifs par les créanciers du pays.
Face à l'Ethiopie qui poursuit le remplissage du bassin du GERD et menace de réduire le débit du Nil, l'Egypte veut développer d'autres sources d'approvisionnement en eau, encore marginales. Mais ses projets d'usines de dessalement sont revus à la baisse, victimes de la crise économique.
Les autorités de Benghazi affiliées à Khalifa Haftar réactivent sept projets de zones franches dans l'espoir d'attirer des investissements en Cyrénaïque.
Les rebelles Beja du Soudan oriental menacent de prendre les armes pour obtenir l'autodétermination de leur région. Face à eux, le leader du Conseil de souveraineté Abdel Fattah al-Burhan s'obstine à refuser de négocier.
Au congrès de l'African National Congress prévu mi-décembre, les délégués du parti au pouvoir voteront de nouvelles orientations pour le pays. Dirigé par Lindiwe Zulu, le puissant sous-comité sur la politique étrangère continue d'imposer ses choix à l'exécutif sud-africain.
Alors que la région du Kalahari attire désormais les miniers à la recherche de gisements de cuivre, le géant anglo-australien Rio Tinto va devoir faire un choix : poursuivre ses investissements ou vendre sa myriade de permis d'exploration dans la zone.
