Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, le président kényan William Ruto tente de tenir ses promesses de rupture avec les "dynasties" politiques de ses adversaires. Il s'attelle à détricoter leurs réseaux politiques et commerciaux tout en tissant les siens.
Confronté à une profonde crise énergétique, le gouvernement kényan pourrait revoir ses priorités et chercher à s'approvisionner davantage en électricité dans les pays voisins. La géothermie devrait être la principale victime collatérale de ce changement de cap.
La liste des personnalités qui siégeront au sein du "tribunal du thé", chargé de créer et de valoriser un label d'origine, est entre les mains du chef de l'État. Les multinationales du négoce s'inquiètent.
Le président kényan semble de plus en plus enclin à écouter les autres membres du gouvernement impliqués dans les réformes des filières agricoles, jusqu'ici chasse gardée du vice-président.
Grand propriétaire terrien, le président kényan s'est retrouvé, en mars, au milieu d'une tempête médiatique. Accusé d'avoir acheté des terres agricoles à une personne les ayant acquises illégalement, le chef de l'État joue la transparence.
Le gouvernement change de braquet sur sa réforme foncière, jugée trop problématique par plusieurs députés de son parti.
Le président veut changer son équipe pour éteindre les multiples crises qui touchent son gouvernement. Les arbitrages sont délicats, certains cadres menacés comptant parmi ses plus fidèles alliés.
Après des mois de discussions indirectes, le président s'est entendu avec Gideon Moi pour mettre un terme à leur différend politique. Les affaires reprennent chez les Moi, tandis que William Ruto affaiblit l'opposition.
Le président kényan devrait rencontrer prochainement le roi Mohammed VI, avec qui Nairobi renforce ses relations depuis plusieurs années. Il préserve en même temps des liens forts avec la République arabe sahraouie démocratique.
La Kenya Revenue Authority (KRA) a déjà manqué de plus de 1 milliard de dollars les objectifs de collecte d'impôts fixés dans le dernier budget. Derrière les coups de semonce du Trésor plane l'ombre des conseillers économiques du président, qui comptent sur ces recettes fiscales.
Les principales agences de lutte anticorruption s'agacent de voir le procureur général lever les poursuites judiciaires résultant de leurs enquêtes. En l'absence de réponse du président, elles se tournent vers les parlementaires.
À défaut d'obtenir le ralliement à la majorité, le président kényan espère un discours plus modéré de la part de son nouvel adversaire principal sur la scène politique. Son entourage a été approché.
Les difficultés de la compagnie aérienne nationale kényane, qui a dû mettre en pause certains de ses projets, découragent les possibles repreneurs privés. Le gouvernement envisage un autre montage.
Le premier groupe médiatique du pays doit faire face à une vague d'attaques ciblées sur les réseaux sociaux, tandis que le gouvernement réduit sa marge de manœuvre financière.
Quelque cinquante soutiens du président réclament un poste. Mais les places manquent, et seuls les plus influents devraient avoir gain de cause prochainement.
Face aux tensions communautaires dans le Nord-Est kényan, le président William Ruto appelle à un partage plus réglementé du pouvoir entre les populations swahilie et kikuyue. Une direction qui n'arrange pas son vice-président.
Le chef de l'État et ses alliés multiplient les attaques contre les juges. Des parlementaires de la majorité planchent sur une proposition de loi visant à renforcer le contrôle de l'exécutif sur le pouvoir judiciaire.
Le chef de l'État William Ruto veut régner en maître sur sa vallée du Rift natale, d'où est aussi originaire la puissante famille de l'ancien président Daniel arap Moi. Malgré des relations tendues, les deux camps ont trouvé un fragile modus operandi.
Avec la nomination d'un nouveau directeur à la tête du Tea Board of Kenya, le clan du chef de l'État, issu de la vallée du Rift, avance ses pions. Le vice-président Rigathi Gachagua conserve, lui, une forte assise dans le Mont Kenya, principale terre de culture du thé.
Les raffineries publiques comme privées sont dans le viseur du gouvernement, qui tente depuis six mois de revitaliser la filière sucrière. Des usines sont accusées de détourner de son usage le sucre récolté par les agriculteurs et de contribuer au marasme actuel du secteur.
Entre appels au boycott et manifestations, le passage à un nouveau système d'enseignement d'ici à janvier 2024 cristallise les oppositions à l'encontre du gouvernement. Attendu devant une commission parlementaire ce jeudi, le ministre de l'éducation joue sa position.
